Les Racines du mal - Primitive Version
The Ballad Of Schaltzmann
[Texte : Maurice G. Dantec]
Dans le Bus des ténèbres
tout le monde disparaît
sans laisser plus de traces
que des pas dans la glace.
Dans la Maison de Miroirs
même les ombres supplient qu'on les tue
de peur de voir ce qu'il y a en face.
Le monde est le cauchemar
d'un champignon qui rêve d'étoiles et d'ordures.
Nos rêves sont des livres en feu
mais nos chemises sont raidies par la glace.
Nous pissons contre les victrines vides
où un mannequin solitaire nous regarde.
Nous sommes des machines de viande
déjà prêtes pour l'abattoir.
Mais le soir, quand le soleil décline
sur l'horizon en feu,
nous barbotons comme des gosses
dans la lumière et nous essayons
de percer les secrets de notre condition.
Parfois il nous arrive même de saisir
la nuance entre la vérité et le mensonge.